11-01-2019
Pierre naturelle
L’art de la construction en pierre sèche : une tradition désormais gravée sur la liste du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité
Dans le cadre du Comité de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, ayant eu lieu jusqu’au 1er décembre dernier à Maurice, trente-et-un nouveaux éléments se sont vus inscrire sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Cette dernière a pour vocation de faire connaître les us et coutumes, ainsi que les savoir-faire de communautés de par le monde.
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Dans le cadre du Comité de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, ayant eu lieu jusqu’au 1er décembre dernier à Maurice, trente-et-un nouveaux éléments se sont vus inscrire sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Cette dernière a pour vocation de faire connaître les us et coutumes, ainsi que les savoir-faire de communautés de par le monde.
L’art de la construction en pierre sèche : savoir-faire et techniques, une tradition soutenue par des pays tels que la Croatie, Chypre, la France, la Grèce, l’Italie, la Slovénie, l’Espagne et la Suisse, en fait désormais partie. Retour sur une pratique qui perdure depuis la Préhistoire jusqu’à notre époque.
Qu’appelle-t-on construction en pierre sèche ?
On appelle l’art de la construction en pierre sèche toute structure bâtie à partir d’un empilement de pierres sans usage d’aucun autre matériau, hormis de la terre sèche dans certains cas.
De nature stable puisque les pierres qui le composent font l’objet d’un placement minutieux,
Il sert à délimiter les espaces au sein d’un habitat.
Très pratique notamment contre les glissements de terrain, inondations et avalanches, cet art contribue au maintien de la fertilité des sols. Pour cette raison, on le retrouve davantage dans les zones rurales, où les praticiens et professionnels du secteur de la construction continuent de le faire vivre, en l’intégrant toujours parfaitement avec l’environnement.
De nature stable puisque les pierres qui le composent font l’objet d’un placement minutieux,
Il sert à délimiter les espaces au sein d’un habitat.
Très pratique notamment contre les glissements de terrain, inondations et avalanches, cet art contribue au maintien de la fertilité des sols. Pour cette raison, on le retrouve davantage dans les zones rurales, où les praticiens et professionnels du secteur de la construction continuent de le faire vivre, en l’intégrant toujours parfaitement avec l’environnement.
L’art de la construction en pierre sèche reconnu par l’UNESCO
Cette volonté de faire connaître les valeurs de cet art est née en France, en 2011. Soutenue par plusieurs pays européens, la candidature aura finalement abouti et réussi à faire valoir les nombreux bénéfices de la pierre sèche pour l’environnement et les échanges matériels et culturels entre êtres humains.
L’UNESCO a donc reconnu le caractère vivant de cette tradition, dont les techniques et savoir-faire de maîtres expérimentés sont transmis à leurs apprentis par le biais d’un travail commun autour d’ateliers, de cours et de formations. La construction en pierre sèche est donc bien plus qu’une technique et résulte d’une étroite collaboration au sein des membres d’une communauté, dont elle renforce les liens et le sentiment d’appartenance. Selon l’acte de décisions de l’UNESCO : « la pratique résulte d’un besoin de libérer des terres dans un but agricole et d’utiliser les pierres pour construire des structures hautement fonctionnelles. Ces aspects illustrent le rôle fondamental du patrimoine culturel immatériel dans la création et l’entretien d’un environnement vivant.» La motivation des parties prenantes à axer un plan de sauvegarde sur la collaboration internationale, la recherche interdisciplinaire et le partage de bonnes pratiques a également contribué à faire inscrire l’art de la construction en pierre sèche sur la Liste du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Suite à cette décision, les acteurs de la FFPPS et l’ensemble des acteurs de la pierre sèche ont tenu à adresser leurs remerciements à l’UNESCO :
Cette distinction devrait sans aucun doute motiver ces acteurs, qu’ils soient artisans, aménageurs, artistes ou chercheurs, à faire évoluer une tradition humble mais essentielle pour les terres rurales de par le monde.